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Maïka Moocarme, l’art du plaidoyer
Initiative de la MCB, en collaboration avec le Rajiv Gandhi Science Centre, Deba Klima 2024 a été l’occasion pour plusieurs jeunes collégiens de se distinguer. Parmi, Maïka Moocarme, qui a conduit le collège Notre-Dame jusqu’en finale. Nous l’avons rencontré.
Enfant, Maïka Moocarme rêvait de pouvoir un jour rejoindre les rangs de la force policière. Pour le prestige de porter l’uniforme. Pour servir son pays. Mais surtout pour aider les autres. “Il faut dire que j’ai toujours été très sensible à la détresse des gens. Aider les personnes en difficulté, ça aurait eu un vrai sens pour moi”, revendique cette jeune fille de 16 ans, très à l’aise dans ses baskets comme dans son verbe.
Depuis, Maïka a évolué et s’est ouverte à d’autres possibilités de carrière. “L’enseignement est désormais une option que je considère sérieusement. Après tout, guider et former des jeunes, c’est aussi une façon noble d’aider et de contribuer à une société plus juste”, clame-t-elle.
Il faut dire que l’adolescente a été profondément marquée par certains des enseignants qui ont croisé sa route au collège Notre-Dame, où elle étudie. Sous leur tutelle, elle s’est sentie accompagnée, guidée et valorisée. De quoi l’inspirer. Parmi, figure “Madame Béatrice”, sa prof de biologie, qui l’a repérée sur la scène d’une pièce de théâtre et a insisté pour qu’elle représente le collège Notre-Dame à Deba Klima, une initiative de la MCB en collaboration avec le Rajiv Gandhi Science Centre.
Un pari osé mais gagnant, puisque Maïka Moocarme a joué un rôle déterminant dans le parcours flatteur de son institution, seulement battu en finale par le collège Saint-Joseph après avoir, tour à tour, éliminé le SSS Adolphe de Plevitz, le collège Royal de Curepipe et le SSS Mahatma Gandhi Solferino. “Je suis vraiment fière de notre parcours et de tout ce qu’on a pu démontré ensemble, en équipe”, se félicite la talentueuse oratrice, qui était associée pour l’occasion à ses amies Shreya et Emi.
Monter sur scène, prendre la parole en public, l’adolescente a toujours aimé ça. Le stress est là, palpable, certes, “mais cette montée d’adrénaline est pour moi une source de motivation. J’aime les jeux de rôles, incarner des personnages, me retrouver sous les feux des projecteurs”, confie-t-elle, tout sourire, bien décidée à s’assumer jusqu’au bout.
Très sensible à la cause environnementale, qu’elle défend avec force et conviction, Maïka souhaiterait qu’on utilise plus judicieusement les nombreuses plateformes de communication à disposition pour démultiplier les campagnes de sensibilisation. “Il est urgent que les jeunes comprennent que l’enjeu est majeur et qu’il faut agir. Il y a un début de prise de conscience, mais ça reste timide pour le moment”, regrette-t-elle.
Cet intérêt pour l’environnement, l’étudiante du collège Notre-Dame le doit sans doute à ses racines sudistes, elle l’habitante de Saint-Hilaire, en bordure de Riche-en-Eau, qui dit avoir grandi au milieu d’une nature verdoyante et luxuriante, au point que la ville en arrive à lui donner le vertige parfois.
Maïka et Joshua, son petit-frère de 12 ans, habitent chez leur maman, Pamela. Une humble demeure qui évoque la vie dure mais où il fait bon vivre. C’est pour rendre fière et heureuse cette maman qui a tout sacrifié pour ses enfants que l’adolescente est déterminée à réussir. “Je sais tout ce que je lui dois. Un jour, pour la remercier de tout ce qu’elle a fait pour moi, je l’aiderai à relever la tête en lui proposant une vie plus digne. Elle le mérite tellement…”
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